Crémation ....la question des cendres ... du néant

Dossier :

Présentation :   le devenir des cendres est de plus en plus incertain... article  à la une du Monde (internet) le mardi de la Toussaint ..... le 1.11.05

Extraits :   Avec l'augmentation de la crémation, le devenir des cendres est de plus en plus incertain : des urnes ont été retrouvées chez des brocanteurs, dans des décharges municipales ou sur des plages, après des tentatives d'immersion.

Prise contre l'avis du CNOF, l'ordonnance du gouvernement devrait permettre aux entreprises de pompes funèbres, déjà présentes sur le marché des crématoriums, de s'investir sur le terrain des sites cinéraires, qui relevaient jusqu'à présent exclusivement de la gestion communale. ... Le risque d'un tel projet est d'aboutir à un cimetière des riches et à un cimetière des pauvres."

Les familles ne sont pas toujours préparées à ce "choc de la réduction" .... la mort n'est plus, depuis les années 1960, un événement visible,...."Je pense profondément que l'augmentation de la crémation est liée à la peur de la putréfaction,....la crémation peut néanmoins poser des problèmes aux proches des défunts  ... un deuil pathologique parce qu'il n'y a plus aucune trace du défunt."

Une urne écologique pour transformer les cimetières en forêts ... réincarnation ???

Le bijou funéraire est à la mode obsèques; Urnes en pendentif ou corps de défunt doré à l'or fin sont parmi les dernières tendances de l'art funéraire.....  la 10e édition du Salon international de l'art funéraire, qui se tiendra du 10 au 12 novembre au Bourget, cette nouvelle joaillerie, parmi mille autres curiosités s'exposera sur 21 000 m2.

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« La Résurrection du Christ et la nôtre »  ....habiter le présent comme des êtres venus de l'avenir " (Paul VI ) ...que tous, nous puissions accueillir l'œuvre du Père dans notre humanité et la rayonner dans notre vie

 

 

L'essor de la crémation pose la question du statut des cendres

 

Auteur:   LE MONDE | 29.10.05

 

les Français n'enterrent plus systématiquement leurs morts. Si l'inhumation est restée pendant des siècles l'unique mode de sépulture en France, la pratique de la crémation ne cesse d'augmenter, jusqu'à représenter près d'un décès sur quatre en 2004 (23,5 %, contre 10,5 % en 1994 et 0,9 % en 1980). Cette progression constante, qui pourrait encore s'accentuer dans les années qui viennent ­ le taux d'intention en faveur de la crémation dans les contrats obsèques est d'environ 40 % ­ pose la question du statut des cendres et de leur destination : la législation française, très libérale, permet aux familles de s'approprier les cendres après crémation, mais des voix s'élèvent pour demander qu'elles reviennent dans l'espace public afin que soient conservées des traces des défunts accessibles à chacun.

Interdite pendant des siècles en France, la crémation a été autorisée par la loi du 15 novembre 1887, qui a posé le principe de la liberté du choix de la sépulture. Elle est toutefois demeurée dans la confidentialité en étant surtout pratiquée par les militants crématistes, laïques et anticléricaux. Depuis 1963, l'Eglise catholique la tolère, mais la crémation n'a véritablement pris son essor que dans les années 1990, avec l'augmentation du nombre de crématoriums ­ 115 aujourd'hui.

Les familles ont la possibilité, depuis un décret de 1976, de disposer librement des cendres de leurs défunts. Leur destination est donc très diverse : d'après l'Association française d'information funéraire (AFIF), 21 % des urnes ont été mises en columbarium ou déposées dans le caveau familial au cimetière, 8 % ont été dispersées dans un "jardin du souvenir" ­ situé dans le cimetière ou attenant au crématorium, et 71 % ont été remises aux familles, sans indication précise de leur destination.

UN DEVENIR INCERTAIN

Avec l'augmentation de la crémation, le devenir des cendres est de plus en plus incertain : des urnes ont été retrouvées chez des brocanteurs, dans des décharges municipales ou sur des plages, après des tentatives d'immersion. "Il y a des urnes un peu partout, et ça fait désordre , explique Me Xavier Labbée, avocat, professeur d'éthique à l'université de Lille-II. L'urne est d'abord déposée sur la cheminée du salon, puis on déménage, on divorce ou on décède sans héritier. On la retrouve alors à la braderie, dans des consignes de gare, parfois même dans le métro..."

Les urnes sont également l'objet de conflits entre les membres de familles recomposées. "La jurisprudence assimile l'urne funéraire aux souvenirs de famille, et est remise à la personne la plus proche du défunt , explique Me Labbée. La justice n'admet le partage des cendres que si la famille est d'accord sur le principe."

Contrairement à la dépouille mortelle, inhumée dans un cimetière accessible à tous, les cendres ne sont pas assimilées à des restes humains, n'ont pas de statut juridique, et peuvent demeurer dans l'espace privé. Pour certains spécialistes, cette situation ne favorise pas le respect dû au mort. "Le fait que les cendres puissent demeurer dans la sphère privée n'est pas une bonne chose, c'est une privatisation de la mort , estime Michel Hanus, psychanalyste et président de la Société française de thanatologie. Un cadavre n'appartient à personne et il faudrait que les cendres, comme le cercueil, aillent dans un espace pub lic."

"Il devrait y avoir un traitement identique du devenir des personnes, qu'on soit incinéré ou inhumé , affirme Me Catherine Hennequin, avocate, pour qui le problème, avec l'appropriation des cendres, c'est qu'il n'y a plus de trace du défunt."

Sans nier l'existence du trouble causé par la dispersion de certaines urnes, les militants de la crémation estiment difficile de revenir sur la liberté de choisir le devenir de ses cendres. "Nous sommes attachés au respect de la volonté du défunt, qui est de disposer de ses cendres, affirme Maurice Thoré, président de la Fédération française de crémation. Mais nous ne sommes pas opposés à l'idée d'une forme de traçabilité, en demandant aux familles de déclarer la destination des cendres, notamment le lieu de leur dispersi on."

L'idée de laisser des traces du passage du défunt a fait l'objet d'une proposition de loi, déposée le 7 juillet par le sénateur (PS, Loiret) Jean-Pierre Sueur. Estimant que les cendres doivent être "considérées avec dignité et décence" , le parlementaire propose qu'elles soient déposées dans des espaces publics (caveaux familiaux des cimetières, columbariums et jardins du souvenir) ou dispersées dans la nature après déclaration préalable en mairie. "Le travail de deuil et de mémoire nécessite des traces accessibles" , estime M. Sueur, dont la proposition de loi revient à interdire l'appropriation des cendres par les familles.

Du côté du gouvernement, le choix est tout autre. Après avoir demandé au Conseil national des opérations funéraires (CNOF), organe consultatif, de réfléchir à la question du statut des cendres, le ministère de l'intérieur a décidé de ne rien modifier à la législation actuelle. En revanche, il a pris une ordonnance, le 28 juillet, ouvrant la possibilité aux communes de créer des sites cinéraires (pour disperser les cendres), que ce soit dans les cimetières, par gestion directe, ou à l'extérieur de ceux-ci, par gestion déléguée à des sociétés privées.

DES SITES CINÉRAIRES PRIVÉS

"Nous avons constaté que des entreprises, profitant du vide juridique, tentaient de constituer des sites cinéraires privés, explique Dominique Schmitt, directeur général des collectivités locales. Il fallait remettre tout cela sous le contrôle et la responsabilité des élus." Prise contre l'avis du CNOF, l'ordonnance du gouvernement devrait permettre aux entreprises de pompes funèbres, déjà présentes sur le marché des crématoriums, de s'investir sur le terrain des sites cinéraires, qui relevaient jusqu'à présent exclusivement de la gestion communale.

Pour les partisans du cimetière laïque et républicain, "c'est un premier pas vers la privatisation des cimetières". "S'occuper des lieux de mémoire est une prérogative de la puissance publique, estime M. Sueur. Le fait de le donner en gestion déléguée ne permet pas d'assurer le caractère pérenne et sacré d'un tel site." "Dans les cimetières publics, il n'y a pas de souci de rentabilité, contrairement aux sites qui seront gérés par des sociétés , explique Damien Dutrieux, chargé d'enseignement à l'université de Valenciennes et auteur de La Crémation (MB formation). Le risque d'un tel projet est d'aboutir à un cimetière des riches et à un cimetière des pauvres."

 

 

Environ 30 % moins cher qu'une inhumation

Le coût d'une crémation est d'environ 400 euros, auquel il faut ajouter les prestations des pompes funèbres (urne, personnel, convoi, etc). Au total une crémation revient environ 30 % moins cher qu'une inhumation.

La crémation a lieu dans un crématorium. Placé dans un cercueil, le corps est introduit dans un four chauffé à 800 oC. Sous l'effet de la chaleur, et non des flammes, l'autocombustion dure environ une heure trente. Les cendres sont remises à la famille dans une urne "cinéraire", qui peut être déposée dans une sépulture, dans une case de columbarium ou scellée sur un monument funéraire. L'urne peut aussi être conservée dans une propriété privée. Les cendres peuvent être dispersées, soit dans un espace affecté à cet effet dans le cimetière ou attenant au crématorium, soit en pleine nature. La réglementation interdit leur dispersion sur la voie publique, ainsi que dans les rivières, mais l'autorise en pleine mer, au-delà de 300 mètres du rivage.

 

 

texte hébergé en  10/05

 

 

 

Les familles ne sont pas toujours préparées à ce "choc de la réduction"

LE MONDE | 29.10.05 | 13h15

En quelques années, la crémation est sortie de la marginalité pour devenir une pratique sociale répandue. Phénomène plus urbain que rural, pratiquée plus fortement dans les régions de tradition protestante que catholique, elle progresse dans toutes les couches de la société.

Le développement rapide de cette pratique pose néanmoins problème à des familles qui n'y sont pas forcément préparées. Depuis quelques années, les professionnels des pompes funèbres font donc des efforts pour réintroduire du rite autour de la crémation.

La pratique crématiste a prospéré sur les transformations récentes de notre société : comme le rappelle une étude du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Credoc) de mars 2003, la mort n'est plus, depuis les années 1960, un événement visible, pris en charge par une collectivité plus large que le cercle familial. Aujourd'hui, plus de trois personnes sur quatre décèdent à l'hôpital, les familles sont souvent recomposées ou éclatées géographiquement et il n'est pas rare de mourir dans un environnement anonyme.

Dans ce contexte, la crémation est parfois choisie pour son caractère peu contraignant : "Nous avons aujourd'hui des personnes âgées, chrétiennes, dont les proches sont loin, et qui optent pour la crémation pour ne pas peser sur leurs familles avec l'entretien d'une tombe" , explique ainsi Maurice Thoré, président de la Fédération française de crémation.

D'autres considérations interviennent dans le choix de la crémation. Cette pratique est considérée comme plus hygiénique que l'inhumation, à une époque où l'idée de dégradation du corps est de plus en plus rejetée. "Je pense profondément que l'augmentation de la crémation est liée à la peur de la putréfaction, analyse Michel Hanus, président de la Société française de thanatologie. Il y a également le fantasme, qui court toujours dans l'humanité, d'être enterré vivant."

MODERNITÉ

Le désinvestissement du religieux, couplé à l'idée de liberté associée à la crémation, en fait également un élément de modernité : "La crémation est tendance, estime M. Hanus. Et ce mouvement devrait s'amplifier au regard du nombre croissant de personnes qui annoncent leur intention de se faire crématiser."

Malgré l'engouement qu'elle suscite, la crémation peut néanmoins poser des problèmes aux proches des défunts. Rares étant ceux ayant déjà été confrontés à cette expérience, l'absence de tradition se révèle parfois déstabilisante. "Avant la crémation, on avait un corps qui était encore une silhouette humaine ; après la crémation, on est confronté à quelque chose qui n'a plus rien à voir, explique Marie-Frédérique Bacqué, psychologue et auteur de Apprivoiser la mort (Odile Jacob). Beaucoup de familles ne sont pas prêtes à ce choc de la réduction. C'est une perte symbolique qui peut être problématique dans le travail de deuil."

"L'urne chaude qu'on voit poser sur ses genoux, et avec laquelle on repart dans le coffre de la voiture, cela peut créer une situation traumatique , renchérit Isabelle Dubois, directrice de la communication des Pompes funèbres générales. La crémation s'est développée tellement rapidement qu'on voit des dégâts sur des gens qui dispersent les cendres de leurs proches et qui font ensuite un deuil pathologique parce qu'il n'y a plus aucune trace du défunt."

Les professionnels du funéraire ont cherché à ritualiser les cérémonies dans les crématoriums. "Auparavant, les familles ne savaient pas quoi faire, et elles restaient une heure sans qu'il ne se passe rien, c'était insupportable, explique Mme Dubois. Les professionnels n'ont pas pu sup porter ce vide, il y a eu un réinvestissement rituel, avec des textes et des musiques proposées aux familles."

"Le crématorium est un lieu technique, sans charge symbolique forte, renchérit Jérôme Maniaque, responsable de la communication des pompes funèbres de la région de Grenoble. Laisser partir quelqu'un sans aucun cérémonial nous a paru indigne. Nous avons donc mis en place des rituels confessionnels ou laïques qu'on propose aux personnes pour qu'elles retrouvent la parole et se libèrent avant la séparation avec leur défunt."

Rappelant aux familles qu'elles disposent librement des cendres de leurs défunts, les professionnels de la crémation leur proposent de plus en plus souvent un temps de réflexion avant qu'elles ne viennent récupérer leur urne : en l'absence de volonté explicite du défunt, ce délai de quelques jours leur permet de se déterminer sur le devenir des cendres de leur proche.

Cécile Prieur

 

 

 

Une urne écologique pour transformer les cimetières en forêts

LE MONDE | 29.10.05 | 13h15

Quand Flocon de Neige mourut, en 2003, quantité de journaux de la planète, Le Monde inclus, se firent l'écho de la nouvelle. Flocon de Neige était l'une des vedettes du zoo de Barcelone, le seul gorille albinos du monde en captivité.

On sut moins, en revanche, ce qu'il advint de sa dépouille mortelle. Le grand singe blanc fut incinéré et ses cendres disposées dans le premier prototype de l'urne Bios, conçue par le studio Azuamoliné, qui associe les deux designers espagnols Martin Ruiz de Azua et Gerard Moliné.

Bios est une urne d'un genre un peu spécial : fabriquée uniquement avec des matériaux biodégradables (écorce de noix de coco et cellulose), elle contient de la tourbe et... une graine d'arbre. On y ajoute les cendres du disparu, qui contribueront à faire grandir l'arbre une fois l'urne enterrée. "Quand j'étais petit, se remémore Gerard Moliné, j'avais l'habitude de jeter les cendres du feu que nous faisions sur les racines d'un arbre. Plus tard, j'ai relié ce souvenir au problème des urnes conventionnelles."

Les inventeurs de l'urne Bios ont l'ambition de développer un nouveau rituel funéraire, plus en phase avec les préoccupations environnementales et les symboles d'aujourd'hui. "Un rituel écologique qui aide à éviter la déforestation et résout de nombreux problèmes d'espace dans les cimetières, ajoute Gerard Moliné. L'urne Bios transforme le rituel de l'inhumation en une regénération et un retour à la vie par le biais de la nature. Les cimetières se transforment en forêts."

L'urne devrait être commercialisée à partir de janvier 2006. Elle est fabriquée dans un centre barcelonais de réinsertion pour personnes faisant l'objet de mesures judiciaires. La graine de base est celle du chêne, mais les familles peuvent en changer si elles le désirent.

Quant à Flocon de Neige, ses cendres ont été enterrées, le 23 avril 2004, avec la graine d'un arbre africain, le marronnier du Cap.

Pierre Barthélémy

Article paru dans l'édition du 30.10.05

 

 

 

Le bijou funéraire est à la mode obsèques; Urnes en pendentif ou corps de défunt doré à l'or fin sont parmi les dernières tendances de l'art funéraire.

Delphine de Mallevoüe

le figaro [01 novembre 2005]

TRANSFORMER feu grand-mère en diamant synthétique trois carats pour la porter à l'auriculaire, c'est possible comme arborer ses cendres au cou, dans un seyant reliquaire-pendentif, ou encore au poignet, dans le cabochon d'un bracelet en or serti de pierres précieuses... Morbide pour les uns, génial pour les autres, le bijou funéraire est très à la mode cette année. La mort, toute figée qu'elle soit, a elle aussi ses tendances. Vedette de la 10e édition du Salon international de l'art funéraire, qui se tiendra du 10 au 12 novembre au Bourget, cette nouvelle joaillerie, parmi mille autres curiosités s'exposera sur 21 000 m2.

Du cercueil «Cocoon» en forme d'oeuf, aux stèles futuristes d'architectes, en passant par les urnes très design de créateurs inspirés, ou encore par le cocktail branché après obsèques, les acteurs de la filière funéraire ne manquent pas d'idées pour sans cesse redynamiser ce marché qui pèse lourd : 3,1 milliards d'euros pour la France. Il est vrai que 535 000 personnes décèdent en moyenne par an, qu'il faut compter quelque 3 000 euros pour une inhumation et 2 900 euros pour une crémation. A quoi s'ajoutent, selon les cas, le monument funéraire de 3 000 euros en moyenne et la concession : «De 7 euros au fond de la Creuse à plus de 10 000 euros dans des cimetières comme le Père-Lachaise à Paris», estime-t-on à la Chambre syndicale nationale de l'art funéraire, organisatrice du Salon. Côté «entretien du souvenir», selon l'expression utilisée aux pompes funèbres, 89 euros sont dépensés par an et par Français pour les défunts de la famille.

Cette année, les urnes-bijoux, ou les bijoux-urnes – c'est selon –, font donc fureur pour garder tout près de soi les êtres chers. Les petites capsules remplies des cendres du bien-aimé que, depuis 2001, on peut envoyer dans l'espace ou sur la Lune, moyennant 1 500 euros, commencent à être «has been».

Le «must» est le diamant Algordanza. Cette société de la région parisienne, créée en août dernier, se propose de récupérer 500 grammes de carbone, sur les quelque 2,5 kg de cendres donnés par un corps, pour les transformer ensuite en brillant éternel. Premier prix : 5 500 € pour 0,4 carat et 18 000 € pour 1 carat, en forme de solitaire classique ou de coeur. L'objectif de la société ? «Mille clients par an. Euh, avec moi, cela en fait un de plus !» rectifie Yrsa Baehr, la directrice d'Algordanza France, qui a d'ores et déjà couché programmé sa transformation en diamant.

L'or pour enveloppe éternelle

Autre nouvelle tendance : la «Golden Body Performance», la dorure intégrale à la feuille d'or du corps du défunt. Une technique que réalise une jeune artiste de 30 ans. Très consciencieuse, elle procède à une première réalisation lorsque le client est encore vivant, qu'elle filme «pour qu'il se rende compte», et à une seconde, lorsque l'heure fatidique a sonné...

A en croire les organisateurs du Salon, on assiste aussi «au grand retour du capiton», dont le «surpiquage couette» est désormais d'un «total confort». Ce qui se comprend, car, explique les professionnels du secteur, «dans le funéraire, le Français a plutôt tendance à rester traditionnel».

Sur le prochain Salon, les visiteurs pourront assister, en direct et en première mondiale, à la démonstration d'un four à crémation. «Sans rien dedans évidemment !» précise-t-on à la Chambre syndicale nationale de l'art funéraire, où l'on insiste sur le sérieux de la chose. «La crémation met en jeu l'environnement. Nous devons montrer qu'il existe des appareils aux normes car, depuis décembre 2004, la loi nous oblige à faire attention aux fumées, à la toxicité de certains types de bois ou de colles utilisés pour les cercueils.»

Plus artistiques, les expositions «Dernières demeures» rassembleront les projets d'architectes célèbres, comme Andrée Putman. Une collection de photographies, intitulée Tombeaux présumés des héros de Jules Verne, ou encore Curiosités nécropolitaines représentent les tombes les plus insolites à travers le monde.

 

« La Résurrection du Christ et la nôtre »

 

ROME, Jeudi 3 Novembre 2005 (ZENIT.org) – « La Résurrection du Christ et la nôtre » : c’est le thème du colloque organisé au sanctuaire Notre-Dame de Montligeon en Normandie, du 10 au 12 novembre.

Ce sanctuaire est en effet un centre mondial de la prière pour les défunts (cf. http://www.sanctuaire-montligeon.com/france/indexfr.html).

On pourra suivre ce colloque en direct sur les ondes de Radio Espérance (www.radio-esperance.com): à 10h00 et 15h30

 

 

Des croyants s'adresseront à des croyants alors qu'avec la mort et la résurrection l'essentiel est en cause sur le sens même de la vie. Enfin, ce colloque voudrait nous aider - chacun et ensemble " à habiter le présent comme des êtres venus de l'avenir " (Paul VI) - à témoigner dans les situations extrêmes comme dans l'ordinaire des jours de la puissance de la Vie à travers notre faiblesse et de l'édification de la communion éternelle avec les mots et les gestes les plus concrets - que tous, nous puissions accueillir l'œuvre du Père dans notre humanité et la rayonner dans notre vie ».
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