
Un livre 336 pages au prix de 20 euros
Aux Éditions du Trident
correspondance 39, rue du Cherche Midi 75006 Paris tel 06 72 87 31 59 .
Sur un classique du conspirationnisme
Auteur:
JG Malliarakis
Source:
http://www.europelibre.com/CL2006/etl060301.htm
Date :
01.03.06
Bien entendu, les causes des grands
événements historiques sont toujours multiples. D'accord. La révolution
française ne s'explique pas seulement par l'action corrosive des
sociétés de pensée.
Mais, outre la dimension philosophique
de la crise européenne du XVIIIe siècle, il faut aussi observer
l'appareil de ce qui deviendra le parti jacobin, comme également, et
encore plus la marque symbolique de certains tournants particulièrement
cruels, et comme irréversibles, de la marche des événements : c'est
alors que la part de responsabilités de certains cercles actifs au sein
de la franc-maçonnerie, protégés par les loges, devient indiscutable.
Cela est démontré par le petit livre
de Maurice Talmeyr « La Franc-maçonnerie et la révolution de 1789 ».
Un complot qui réussit c'est donc
autre chose qu'un simple complot. C'est une conspiration : une
coalition plus ou moins discrète, qui sait miser sur les tendances
dominantes, qui sait s'inscrire dans la conjonction des forces
nationales ou internationales… On ne peut donc pas négliger les facteurs
externes, grâce auxquels les conjurés ont gain de cause. Mais il est
dérisoire de croire que l'Histoire des nations n'est pas d'abord
conditionnée par les choix des dirigeants.
Ce que l'on entend le plus souvent
critiquer dans le conspirationnisme, largement à juste titre, c'est la "complotite",
l'idée, courante chez les francs-macs, qu'une petite camarilla nuisible
peut, à elle seule, déterminer le cours des choses.
Il y a des textes célèbres expliquant
tout par des causes exclusives (jésuites, illuminés, juifs, francs-macs,
cagoule, CIA, synarchie, extrême-droite, néo-libéralisme, etc.)
Les travaux de Jacques Bordiot sont
d'un tout autre ordre.
Ils dévoilent l'influence de
réseaux de pouvoirs anglais et américain, ordinairement peu connus en
France. Pour dire le vrai, ni le Council of Foreign Relations américain,
ni son homologue "royal" anglais, ne peuvent être tenus pour des groupes
véritablement occultes. Ce sont des institutions officieuses de l'État.
Pour être moins connue du grand
public, les forces occultes anglo-américaines décrites par Jacques
Bordiot n’en sont pas moins réelles.
On y trouve l’influence des idées
mondialistes, des mots d’ordre délétères autodestructeurs dans lesquels
l’Occident s’abîme systématiquement depuis les accords de Yalta et de
Postdam de 1945.
Mais plusieurs dimensions
expliquent, au-delà du « complot », la force contraignante acquise par
ces lubies. Le point essentiel est en effet, ici, la conjonction funeste
des « lobbies et des lubies » : intérêts matériels extraordinairement
puissants, portés notamment par la finance pétrolière mais aussi par
l’existence de quelques grandes fondations, et, en même temps
pénétration doctrinale des adeptes de la révolution par en-haut.
En Grande-Bretagne comme aux
États-Unis on parle plutôt de « l’establishment », c’est-à-dire de
l’ensemble des autorités ne relevant pas de la démocratie. Et de
nombreux faits attestent que ces autorités à la fois se concertent et
s’accordent, et, d’autre part, qu’elles sont porteuses d'une idéologie,
gauchisante, mondialiste, progressiste, éradicatrice des traditions
nationales et chrétiennes.
Dès 1974, date de la première édition
de son livre « Une Main cachée dirige », Jacques Bordiot annonce que
l’Europe va vivre sous l’empire des sociétés de pensées mondialistes – «
globalistes » - suscitées par les grands intérêts anglo-américains,
groupe de Bilderberg puis Commission Trilatérale, la
politique américaine multilatérale étant inspirée par le « Council on
Foreign Relations », imposant ses mots d’ordre permanents, au-delà
de la rivalité entre républicains et démocrates.
Contrairement à un mythe, cette
politique n’est en aucun cas anticommuniste, et elle s’est toujours
refusée à l’être même au plus fort de la guerre froide. Ce qu’elle
combat, c’est le nationalisme.
Une place particulière doit être
reconnue aux intérêts de la finance pétrolière qui suppose à la fois une
complaisance systématique à l’endroit de l’islam – et qui plus est,
s’agissant des Saoudiens, en direction de la secte la plus intolérante
et la plus obscurantiste, celle des wahhabites – et une imbrication très
forte de nos économies avec celles des émirs arabes. Ceci explique
pourquoi, dans divers conflits on a vu et on verra des Occidentaux
prendre systématiquement parti pour les islamistes, contre des nations
chrétiennes.
20 ans à l’avance la guerre de
Yougoslavie, et l’attitude « inexplicable » des chancelleries d’Europe
occidentale, est expliquée !!!
Ce que des auteurs plus ou moins
savants comme Huntington ou Fukuyama chercheront à théoriser au cours
des années 1990, ce qu’un Brzerzinski avait formulé dès les années 1980,
Jacques Bordiot en donne la clef dès 1974.
Bien entendu, on a cherché à étouffer,
à occulter, à tourner en dérision cette dénonciation documentée du
système mondialiste.
Les personnes bien informées ne
tombent pas dans ce piège : elles savent, en effet, qu’une Main cachée
dirige…
JG Malliarakis