Auteur :
            Jean-Marie LE PEN 
            
            Date : dimanche 21 janvier 
            2007 
            
            
            Sujet : Discours à Paris sur le thème 
            de la démographie
            
            
            http://www.frontnational.com/doc_interventions_detail.php?id_inter=57
            Mesdames et Messieurs, 
            Mes chers amis, 
            Permettez-moi avant toute chose de 
            remercier les organisateurs de cette " Galette ", qui fut précédée 
            d'un succulent déjeuner, et au premier chef le Secrétaire 
            Départemental de Paris Martial Bild, ainsi que le Directeur des 
            Grandes Manifestations, maître des cérémonies de la Campagne, 
            Jean-Michel Dubois, ainsi que toute son équipe. 
            Je voudrais également, une fois 
            n'est pas coutume, vous féliciter, vous tous qui participez à ce 
            banquet patriotique. 
            Je voudrais vous féliciter parce 
            qu'au moment où tant de nos compatriotes semblent se désintéresser 
            de la vie politique, en se réfugiant dans l'abstention lors des 
            consultations électorales, vous faites partie de ceux qui ont 
            compris que l'avenir de la Nation passe, aujourd'hui comme hier et 
            peut-être plus encore aujourd'hui qu'hier, par le réveil des 
            énergies et la mobilisation de chacun au service de la Patrie.
            
            Effectivement, mesdames et 
            messieurs, il y a urgence. 
            Cette détermination qui est la 
            vôtre, j'aimerais vous inviter à la traduire, pour ceux qui 
            n'auraient pas encore franchi ce pas décisif, dans l'adhésion au FN.
            
            L'adhésion à une formation 
            politique n'est, en effet, pas de même nature qu'un simple don ou 
            qu'une simple participation financière à l'effort commun. 
            
            Elle participe d'un acte supérieur 
            de caractère presque spirituel, et la politique se nourrit avant 
            tout d'un certain mysticisme, au cœur de la foi qui déplace les 
            montagnes. 
            C'est la raison pour laquelle 
            notre mouvement, en pleine ascension vers le pouvoir, fait 
            actuellement un gros effort de recrutement que je vous demande, à 
            tous, de relayer auprès de vos familles, de vos amis ou de vos 
            relations professionnelles. 
            Il est, en effet, temps pour le 
            Front National de s'affirmer comme la grande force de rassemblement 
            de l'ensemble du peuple de France, une force de changement, capable 
            de répondre à l'attente de nos compatriotes et s'inscrivant dans une 
            démarche gouvernementale à vocation majoritaire. 
            Il est temps pour nous 
            d'envisager, sereinement mais avec détermination, notre accession 
            aux responsabilités du pouvoir. 
            Il est temps de nous préparer et 
            de nous organiser. 
            Il est temps de mettre en œuvre 
            notre programme de reconstruction nationale qui, seul, est de nature 
            à arracher la France à la décadence et notre peuple au déclin.
            
            Ceux d'entre vous qui ont atteint 
            un certain âge se souviennent sans doute de cette inscription que 
            l'on pouvait lire autrefois sur les horloges de nos églises: 
            
            " vulnerant omnes, ultima necat ",
            
            " toutes blessent, la dernière tue 
            ". 
            Mesdames et Messieurs, il est 
            toujours plus tard qu'on ne le croit. 
            Les nuages qui s'accumulent 
            au-dessus de nos têtes risquent de faire éclater bientôt l'orage 
            destructeur. 
            Il en est un, particulièrement 
            gros, particulièrement sombre, particulièrement menaçant, qui 
            obscurcit singulièrement le ciel Français. 
            I - Je voudrais en effet évoquer 
            devant vous un domaine qui est rarement évoqué par les hommes 
            politiques, et qui pourtant, depuis l'aube de l'humanité, est 
            peut-être le principal facteur d'explication de l'Histoire des 
            peuples. 
            Ce facteur clef, c'est la 
            démographie. 
            En un certain sens, il n'y a de 
            problèmes politiques, économiques ou sociaux qu'en raison des 
            évolutions démographiques.  
            Permettez-moi de vous en donner 
            quelques exemples. 
            Si l'on en croit l'INSEE, le 
            chiffre de la population Française est de 63 millions et demi de 
            personnes au 1er janvier 2007. 
            J'affirme pour ma part que le 
            chiffre réel de la population résidente en France dépasse 68 
            millions de personnes, en raison notamment de l'immigration non 
            comptabilisée. 
            Mais retenons pour l'instant ce 
            chiffre de 63,5 millions, ce qui représente 13 % de la population 
            totale de l'Europe des 27. 
            On me dira que c'est beaucoup, que 
            la France est l'un des pays les plus peuplés d'Europe, que la 
            population française a cru de 50% dans la deuxième moitié du XXème 
            siècle. 
            J'observe d'abord que cette 
            croissance est relative, et que sur la même période, celles de 
            l'Espagne et du Portugal ont été multipliées par 2, celles de la 
            Turquie et de l'Egypte par 4, celles du Maroc, de l'Algérie et de la 
            Tunisie par 6. 
            C'est là la cause première du 
            mouvement historique d'immigration des peuples du Sud vers le Nord 
            depuis 40 ans. 
            Souvenons-nous de l'avertissement 
            en forme de menace lancé il y a près de 45 ans par le Président FLN 
            algérien Boumedienne : 
            " Le temps est proche où les 
            masses affamées du Sud vont monter à l'assaut des pays du Nord. 
            Cette immigration ne sera ni pacifique, ni fraternelle ". 
            
            Depuis l'aube de l'humanité, le 
            trop plein démographique, la faim ou le besoin d'espace poussent en 
            effet les hommes à quitter leur territoire pour en occuper d'autres.
            
            Mais aujourd'hui, le phénomène 
            prend une dimension cosmique puisqu'en 100 ans, le chiffre de la 
            population mondiale est passé de 1 milliard à près de 7 milliards, 
            en progression continue, malgré la faim, la misère, les épidémies, 
            les guerres et les massacres. 
            Déjà, deux pays ont largement 
            dépassé le milliard d'habitants : la Chine, 1,3 milliards et l'Inde, 
            1,2 milliard. 
            Mais lorsque les mouvements sont 
            trop amples, trop chaotiques, trop incontrôlés, les peuples 
            cohabitent un temps, mais finissent par s'affronter. 
            A ceux, qui comme les spécialistes 
            de l'INED, se félicitent que le nombre d'enfants par femme soit 
            passé à 2 en 2006, je réponds qu'il s'agit là de la fécondité de la 
            totalité des femmes résidant en France et non de celle des femmes 
            d'origine française. 
            Il faut aller chercher ailleurs 
            que dans les statistiques de l'INSEE pour découvrir par exemple que 
            le département record de la fécondité est la Seine-Saint-Denis, et 
            que dans ce département, 40% des naissances sont de mère étrangère.
            
            Oui, mesdames et messieurs, le 
            vrai bilan démographique, c'est celui d'une substitution de 
            population, comme le reconnaissent maintenant même des démographes 
            officiels. 
            Comment ne pas le voir ? 
            
            Encouragés par l'abandon de nos 
            frontières, la perte de leur contrôle et par une législation sociale 
            de préférence étrangère, 
            * Il est entré au moins 10 
            millions d'immigrés en France depuis 30 ans, à partir surtout du 
            regroupement familial initié par Giscard et Chirac. 
            * Le solde annuel net de 
            l'immigration est de 500.000 personnes supplémentaires chaque année.
            
            * 20% des mariages comprennent un 
            époux étranger, et 15% des naissances sont issues d'au moins un 
            parent étranger. 
            Le vrai bilan démographique, c'est 
            l'effondrement des naissances Françaises. 
            Il y a en effet environ 700.000 
            naissances d'enfants Français de souche, sur un total de 830.000 
            naissances. 
            Le nombre d'enfants par femme 
            française est donc plus proche de 1,80 que de 2. 
            On me répondra que la moyenne de 
            l'Europe est à 1,5 ou que la situation est pire en Allemagne et en 
            Russie, pays dans lesquels les décès dépassent d'ores et déjà les 
            naissances, entrainant, année après année, une diminution du chiffre 
            de la population. 
            Mais ce n'est pas une raison pour 
            prendre le même chemin ! 
            Si nous ne faisons pas assez 
            d'enfants, si la France se prive de 200.000 naissances chaque année, 
            si les couples sans enfants dépassent les couples avec enfants comme 
            ce sera bientôt le cas, alors nous serons submergés. 
            L'immigration sera présentée par 
            les mercantiles comme un besoin économique. Elle illustrera en 
            réalité une règle essentielle de l'humanité : l'occupation des 
            espaces vides, la soumission des peuples vieux. 
            Dès 1985, la pyramide des âges a 
            commencé à s'inverser en se rétrécissant à la base, là où figurent 
            les jeunes hommes et les jeunes femmes. 
            En outre, notre pays connait un 
            phénomène extraordinaire, aux conséquences incalculées : 
            l'allongement de la durée de la vie de 15 ans en 50 ans. 
            La France va devoir faire face au 
            défi du vieillissement : si rien n'est fait dans les 5 ans, l'âge 
            moyen sera de 45 ans en 2050, contre 39 actuellement. 
            Les plus de 60 ans représenteront 
            46 %, de la population en 2050. Près de la moitié de la population ! 
            Ce chiffre était de 25 % en 2005. 
            D'après les chiffres du rapport 
            Charpin, qui date déjà de 1999, l'on sait que la France devrait 
            passer d'ici à 2040 de quatre à sept retraités pour dix actifs, et 
            même, en 2050, à huit retraités pour 10 actifs. 
            La déformation de la pyramide des 
            âges ajoute en effet ses effets à l'allongement de la vie. 
            L'espérance de vie moyenne est de 80 ans aujourd'hui, elle n'était 
            que de 74 ans en 1981. 
            C'est un fait, les Français vivent 
            plus vieux, ils gagnent même un trimestre de vie par an. 
            On se rend donc bien compte de la 
            stupidité criminelle des 35 heures ou de la retraite forcée à 60 ans 
            : la durée de la vie active ne cesse de décroître tandis que la 
            longévité humaine s'accroît, et avec elle le poids relatif des 
            retraites et des soins de santé. 
            A la vérité, mesdames et 
            messieurs, les pouvoirs publics successifs depuis 30 ans n'ont rien 
            fait pour prévenir ou empêcher les spirales démographiques funestes 
            dans laquelle la France se débat aujourd'hui. 
            C'est un aveuglement criminel, une 
            faute impardonnable que ne peut absoudre ou effacer la baguette 
            magique de la fée Gribouille. 
            Je serais curieux, de savoir, 
            aujourd'hui, ce que pensent l'Altesse Royal(e) et le petit Prince de 
            la Porte de Versailles, de la chute des naissances Françaises…
            
            S'en sentent-ils au moins 
            responsables, eux qui comme Bayrou ont été ministres de longues 
            années ? 
            Je serai curieux de savoir ce 
            qu'ils proposent pour rétablir la natalité française, pour rétablir 
            la fécondité des Françaises. En fait, je le déduis de la politique 
            qu'ils ont cautionnée : ils pensent que l'immigration y pourvoira, 
            voulant oublier les exemples pourtant éclatants du Kosovo et du Sri 
            Lanka. 
            Sarko et Ségo ne le diront jamais 
            : les Français subissent un véritable déracinement dans leur 
            propre pays. 
            Ce phénomène est d'autant plus 
            fort que dans notre société fondée sur le matérialisme, il n'y a 
            plus de valeurs transcendantes, et donc plus de structures morales 
            solides. 
            Naguère, quatre piliers 
            supportait l'édifice national : la famille, l'Ecole, la Religion, 
            l'Armée. Depuis 68 surtout, la révolution silencieuse de l'anarchie 
            et du mondialisme les ont ruinés. 
            La famille a été une des premières 
            victimes de la désintégration morale des piliers institutionnels de 
            notre pays. 
            Oui, il faut le dire : la famille 
            traditionnelle, au cœur de la transmission des grandes valeurs 
            morales et sociales qui structuraient notre peuple, est en train de 
            disparaître, encore qu'elle reste la structure à laquelle les 
            Français restent globalement les plus attachés. 
            La cause essentielle de ce déclin 
            est que l'idéologie de l'argent - roi oblige les familles à 
            sacrifier le bonheur familial au besoin d'argent. 
            Le coût de la vie et la 
            dégradation du pouvoir d'achat des allocations familiales depuis 50 
            ans expliquent la nécessité pratique de travailler pour les femmes, 
            ce qui, souvent, hypothèque leur rôle de mère. 
            Or, c'est dans la famille que 
            dans les premières années de la vie de l'enfant s'acquièrent par 
            mimétisme et par éducation les fondements sociaux et affectifs de la 
            vie. L'école maternelle, quels que soient le dévouement et la 
            compétence des personnels, ne peut remplacer le cadre familial.
            
            Qu'a-t'on fait pour la famille 
            depuis 40 ans ? 
            Songez qu'en un demi-siècle, les 
            prestations familiales ont diminué de près de 70% pour les familles 
            avec 3 enfants, et la dégradation de leur pouvoir d'achat est 
            continue. 
            En 1945 pourtant, les allocations 
            familiales avaient été mise en place dans un objectif avoué de 
            favoriser la natalité Française et d'aider toutes les familles, 
            quelle que soit leur revenu. Il n'y avait donc pas de conditions de 
            ressources pour bénéficier des aides à la famille. 
            Petit à petit, sous l'influence 
            d'une certaine idéologie socialiste de préférence étrangère, on a 
            multiplié les plafonds : si vous gagnez trop, vous n'avez pas droit 
            au complément familial, ni à telle aide pour la garde des enfants, 
            ni à l'allocation de rentrée scolaire, ni à l'allocation adulte 
            handicapé, ni à l'allocation parent isolé, ni à tant d'autres.
            
            Voilà le bilan des trente cinq 
            dernières années en matière de politique familiale : la part des 
            allocations accordées sous conditions de ressources est passée de 1 
            sur 6 en 1970 à 4 sur 6 aujourd'hui. 
            On peut dès lors considérer que la 
            politique familiale est devenue une modalité de la politique 
            sociale. 
            Un malheur n'arrivant jamais seul, 
            cette politique sociale est également devenue anti-nationale. 
            
            Au nom de l'égalité absolue de 
            traitement, les étrangers ont aujourd'hui accès sans limites à nos 
            avantages sociaux, au RMI, à la couverture maladie universelle, aux 
            allocations familiales, à l'aide au logement.... 
            Même les immigrés en situation 
            irrégulière ont des droits : 
            * droit à l'hébergement d'urgence,
            
            * droits aux soins médicaux 
            gratuits, 
            * droit à la scolarisation des 
            enfants, 
            * aide sociale à l'enfance 
            
            * droits à la sécurité sociale 
            aussi, en matière de maladies professionnelles et d'accidents du 
            travail, pour le plus grand bénéfice des entreprises qui les 
            embauchent, et au détriment des travailleurs français ! 
            C'est délirant et surréaliste, 
            mais hélas, c'est vrai. 
            Au nom de la lutte contre la 
            discrimination, ce sont les Français, les familles françaises qui 
            sont aujourd'hui moins bien traités chez nous, dans leur propre 
            pays, que n'importe quel étranger. 
            La politique du gouvernement 
            organise en effet une la préférence étrangère ou la préférence 
            individuelle au détriment de la préférence familiale. 
            Pour les politiciens qui nous 
            gouvernent, la famille française n'est plus, en effet, la valeur 
            essentielle à défendre. 
            Dès lors, en la matière, 
            l'inaction des pouvoirs publics accentue les tendances spontanées de 
            la société. 
            En abandonnant la famille, on a 
            contribué à dévaloriser le mariage. 
            Ainsi, le pouvoir d'achat des 
            familles s'est dégradé considérablement par rapport à celui des 
            célibataires et des couples sans enfant, encourageant le célibat ou 
            diminuant le désir d'enfants. 
            En 30 ans, le nombre des mariages 
            a chuté de 30 % et le nombre de divorces a été multiplié par 3.
            
            Le temps passé dans le cadre 
            familial ne cesse de se réduire. Il y a à ce jour 8 millions de 
            personnes vivant seules, soit deux fois plus qu'il y a trente ans.
            
            * Il s'agit d'abord des personnes 
            âgées qui vivent seules, généralement après le décès de leur 
            conjoint. 
            * Il y a également les moins de 
            trente ans, qui sont de plus en plus nombreux à vivre seuls. 
            
            * Enfin, la solitude s'explique 
            par la montée des divorces, que j'évoquais à l'instant. 
            Il y a aujourd'hui près de 3 
            millions de familles monoparentales. Ce chiffre a augmenté de 22% en 
            10 ans. 
            C'est la conséquence de la 
            dévalorisation de la famille depuis 68, de l'hyper-individualisme 
            contemporain et du refus des engagements durables. 
            Malheureusement, les premiers à en 
            souffrir sont les enfants, dont l'équilibre est toujours perturbé 
            par la séparation des parents : chez ces enfants-là, les troubles 
            affectifs et les échecs scolaires sont bien plus nombreux que chez 
            les autres. 
            L'équilibre social s'en ressent, 
            au travers de la multiplication des transgressions des jeunes, au 
            travers de la délinquance des mineurs. 
            L'homme ou la femme ne peuvent pas 
            vivre seuls. La nature humaine est sociable, familiale, et pousse 
            chacun à la stabilité. 
            D'ailleurs, la difficulté à vivre 
            dans une telle société est patente dans toutes les catégories de la 
            population. 
            De plus en plus souvent, nos 
            compatriotes cherchent à fuir le quotidien dans des paradis 
            artificiels, et les signes cliniques du désarroi de la population se 
            multiplient. 
            La dévalorisation de la valeur 
            morale du travail, le développement, encouragé par l'Etat, des jeux 
            sportifs ou de hasard, dégrade l'esprit de responsabilité, de 
            prévision, de solidarité. 
            Permettez-moi de vous rappeler 
            aussi que: 
            * Notre pays détient le record du 
            monde de consommation de tranquillisants. 
            * En 25 ans, les admissions en 
            hôpitaux psychiatriques ont été multipliées par 3. 
            * Il y a environ 12.000 suicides 
            réussis chaque année, sur environ 160.000 tentatives. Le suicide est 
            la 1ère cause de mortalité chez les 25-34 ans. 
            * Et que dire de l'aggravation de 
            l'alcoolisme ou de la toxicomanie ? 
            Les spécialistes en sociologie 
            disent que la société française s'atomise, terme froid qui n'évoque 
            rien, ni les souffrances ressenties, ni les transgressions qui se 
            banalisent. 
            Appelant un chat un chat, je dis 
            pour ma part que la France se décompose. 
            La destruction de la famille 
            traditionnelle entraîne d'abord un affaiblissement de la morale 
            sociale, puisque les valeurs fondamentales qui structurent la 
            société sont moins transmises ou moins bien transmises aux jeunes.
            
            Le déclin de la famille accentue 
            également notre affaiblissement démographique, portant préjudice à 
            notre puissance politique et économique, ainsi qu'aux équilibres 
            sociaux. 
            Il faut le rappeler sans cesse : 
            la famille est la cellule de base de notre société. 
            Elle est le socle de l'identité de 
            la Nation et de son avenir. Elle est le lieu privilégié de 
            l'éducation des enfants et de la transmission des patrimoines 
            matériels et culturels, ainsi que des valeurs morales. 
            Mesdames et Messieurs, les 
            gouvernements successifs depuis 30 ans sont responsables de cette 
            situation, parce qu'ils ont imposé ce modèle de société, et parce 
            qu'ils sont incapables de prendre les décisions de bon sens qui 
            permettraient de remettre le pays sur les rails. 
            Le vrai bilan démographique montre 
            l'exigence cruciale d'une politique résolue contre la déferlante 
            migratoire, pour la natalité française et le dynamisme du peuple 
            Français. 
            Je vois trois grands axes à cet 
            effort de redressement : la relance de la natalité française, la 
            garantie du niveau de vie des familles et la protection de 
            l'enfance. 
            Tout d'abord, la relance de la 
            natalité suppose des mesures immédiates : 
            1 - La création d'un revenu 
            parental destiné à offrir aux mères ou aux pères de famille la 
            possibilité de choisir librement entre l'exercice d'une activité 
            professionnelle et l'éducation de leurs enfants ou l'alternance de 
            ces deux activités. 
            2 - La mise en place d'un statut 
            juridique et social pour la mère (ou le père) de famille : 
            protection sociale, droit à la formation professionnelle et droit à 
            la retraite. 
            3 - La création d'un prêt familial 
            aux logements. L'État doit consentir un effort pour permettre à 
            chaque famille française d'accéder à la propriété. 
            4 - La promotion de l'adoption 
            prénatale. 
            Elle permettra à tout couple ne 
            pouvant pas avoir d'enfants d'adopter l'enfant à naître d'une autre 
            femme, qui ne désire pas le garder. Cette adoption conférera les 
            droits de la naissance légitime à l'enfant adopté. 
            Parallèlement, les conditions 
            d'adoption des enfants français abandonnés seront simplifiées.
            
            Second axe, la garantie du niveau 
            de vie des familles : 
            1 - Il faut redonner aux 
            prestations familiales un caractère familial et national, et non 
            plus exclusivement social. 
            Les allocations familiales seront 
            réservées aux familles françaises, revalorisées et indexées sur le 
            coût de la vie. Elles retrouveront pour objectif de couvrir une 
            partie conséquente du coût réel de l'enfant à charge. 
            2 - Je propose également 
            d'instaurer la carte France-Famille 
            Elle remplacera la carte famille 
            nombreuse et sera délivrée gratuitement à partir du deuxième enfant, 
            donnant droit à des réductions dans les transports et les lieux 
            culturels (théâtre, cinéma, musée…) ainsi que dans les complexes 
            sportifs (piscines…). 
            Enfin, j'entends développer la 
            protection de l'enfance, en luttant plus durement contre la 
            maltraitance et en appliquant la loi de juillet 1949 sur les 
            publications destinées à la jeunesse, qui interdit toutes les formes 
            de violences et tout particulièrement la violence pornographique.
            
            Concernant l'accueil de la vie, 
            j'observe que la législation mise en place depuis la loi 
            Giscard-Chirac-Veil ne répond pas aux objectifs initialement fixés 
            par le législateur: protéger la vie et répondre à la détresse des 
            femmes ayant recours à l'avortement. 
            J'entends donc mettre en place une 
            véritable politique de fond, une politique préventive, une politique 
            incitative: l'adoption prénatale, la création d'un revenu parental, 
            la définition d'un statut juridique et social pour la mère de 
            famille et la revalorisation des allocations familiales réservées 
            aux familles françaises constitueront les moyens concrets pour 
            réduire le nombre des avortements et relancer la natalité française.
            
            Chacun doit être conscient en 
            effet qu'il n'y a pas de redressement national sans redressement 
            démographique. 
            Parallèlement à ces mesures 
            nouvelles de valorisation et de protection de la famille, je 
            m'engage à demander aux Français à l'occasion du dernier referendum 
            du quinquennat - je rappelle que je compte en organiser un par année 
            de la mandature - de promouvoir une nation moderne soucieuse du 
            respect de la dignité humaine par l'inscription dans les textes qui 
            fondent son existence et son développement du caractère sacré de la 
            vie. 
            Vous le voyez, mesdames et 
            messieurs, le Front National est le seul à pouvoir répondre à 
            l'attente de notre peuple en matière de redressement familial et 
            démographique, parce que nos propositions sont globales et qu'elles 
            prennent en compte toutes les aspects de ces questions essentielles.
            
            Nous sommes surtout les seuls à 
            savoir qu'avant de traiter les conséquences, il faut agir sur les 
            causes, faute de quoi l'on se contente de soigner le mal en 
            appliquant des cautères sur des jambes de bois. 
            Les causes de l'affaiblissement de 
            la France, vous les connaissez : la perte des valeurs qui ont fait 
            notre civilisation, l'effondrement de l'autorité de l'Etat, la 
            soumission aux diktats étrangers, la tentation mortelle de l'abandon 
            et du renoncement. 
            Tous le reste est conséquence, 
            même l'immigration, même l'insécurité, même la dénatalité.... 
            
            Alors oui, mes chers amis, c'est 
            sur nous mêmes et seulement sur nous mêmes que nous devons compter.
            
            L'année 2007 sera décisive.
            
            Quels que soient les 
            tripatouillages, les magouilles, les manœuvres destinés à nous 
            combattre, les élections présidentielles et législatives seront 
            l'occasion pour les Français de dire leur mécontentement, leurs 
            attentes, leurs espoirs. 
            C'est bien à une conjonction de la 
            demande de notre peuple et de l'offre qui est la nôtre que nous 
            allons assister. 
            J'ai souvent eu l'occasion de dire 
            que la seule légitimité du combat politique était la perspective 
            d'accéder au pouvoir. 
            Pendant très longtemps, nous avons 
            avancé, portés par notre foi et poussés par la nécessité, mais ne 
            sachant pas avec certitude sur quoi déboucherait notre marche.
            
            On prête à Napoléon la formule 
            suivante : " celui qui ne sait pas où il va ne va jamais très loin 
            ". 
            Nous, nous savons où nous allons 
            et nous y allons résolument. 
            Après trente ans d'engagement, 
            trente ans de combat, trente ans de progression constante, le Front 
            National touche au but qui sera d'ailleurs aussi un commencement.
            
            Le Front National, c'est 
            aujourd'hui le recours et l'espérance. Demain, avec vous, grâce à 
            vous, ce sera la France enfin retrouvée. 
            Je vous remercie