Miracle de Noël pour Libé
Bien que passé avec retard, le 29 décembre, le Père
Noël se sera montré particulièrement généreux avec Libération auquel
il a apporté l’abandon par les banques d’une bonne partie (70%) de
leurs créances, d’un total de 10 millions d’euros, qu’elles détenaient
sur le quotidien. Lequel bénéficiera également d’un délai de cinq ans
pour rembourser les 30% de créances restantes et de dix ans pour
rembourser l’Etat, créancier à hauteur de 12 millions d’euros — ce qui
signifie que Libé ne payait plus depuis un sacré bout de temps impôts
sur les sociétés, charges sociales et patronales, etc. se plaçant
ainsi dans une totale illégalité.
Si Présent, National Hebdo ou RIVAROL se
trouvaient, ce qu’à Dieu ne plaise, dans une situation aussi délicate,
bénéficieraient-ils de tels “aménagements”? On peut craindre à
l’inverse que ceux-ci soient exclusivement réservés aux journaux
anarcho-bancaires, catégorie dont Libé est le plus brillant fleuron.
(Source :
www.rivarol.com)

http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3236,36-852173@51-812723,0.html
L'actionnaire principal du journal Libération, Edouard de
Rothschild, a annoncé, jeudi 4 janvier 2007, la nouvelle
capitalisation du quotidien et présenté la nouvelle liste des
actionnaires. Cette intervention se fait après l'approbation, la
veille, du changement de statut du journal par les salariés.
Edouard de Rothschild demeure l'actionnaire principal, avec 5,8
millions d'euros, tandis que Carlo Caracciolo, cofondateur du
quotidien de centre gauche italien La Repubblica, apporte 5
millions d'euros à titre personnel. Les autres actionnaires du capital
sont Pathé (1,5 million), Mediascap, société du groupe de La Libre
Belgique (1,2 million) et Suez (0,3 million). Enfin, 1,2 million
est investi par une dizaine d'investisseurs à titre personnel, parmi
lesquels Pierre Bergé, André Rousselet, Bernard-Henri Lévy et Henri
Seydoux.
"L'ensemble des efforts entrepris par tous, salariés,
actionnaires, anciens et nouveaux, créanciers et fournisseurs, va
permettre à Libération de continuer à écrire son histoire et à
jouer un rôle prépondérant dans la presse d'information quotidienne et
générale française", a souligné Edouard de Rothschild.
Réunis mercredi 3 janvier, les employés avaient accepté, à une
large majorité, la transformation du quotidien en société anonyme avec
conseil de surveillance. Ils ont également renoncé à une partie de
leur droit de veto concernant les orientations stratégiques du journal
: capitalisation, nomination du PDG, filialisations. Ils conservent en
revanche un droit de veto sur le choix du directeur de la rédaction.
AVIS NÉGATIF DU COMITÉ D'ENTREPRISE SUR LE PLAN SOCIAL
Jeudi 4 janvier, le comité d'entreprise du journal s'est par ailleurs
prononcé négativement sur le plan social, qui prévoit la suppression
de 76 postes sur les 276 que compte le quotidien. Cet avis marque la
fin de la procédure de consultation du CE et le début de la mise en
œuvre du plan. "Nous donnons un avis négatif sur le plan de
licenciement collectif et nous nous opposons à tout licenciement
contraint", a déclaré à l'AFP François Wenz-Dumas, du Syndicat
national des journalistes.
Cet avis n'étant que consultatif, le plan social devrait commencer
à être mis en œuvre, les licenciements devant être échelonnés dans le
temps. Un guichet départ volontaire sera ouvert dès vendredi 5
janvier, et jusqu'au 22 janvier.