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        Extraits :  
         
        
        Le Seigneur, ton 
        gardien, le Seigneur, ton ombrage,se tient près de toi.
        Depuis ton plus 
        jeune âge, tu connais les textes sacrés : ils ont le pouvoir de te 
        communiquer la sagesse, celle qui conduit au salut par la foi que nous 
        avons en Jésus Christ..... 
        Jean 
        Chrysostome se soucia d’accompagner par ses écrits le développement 
        intégral de la personne, dans les dimensions physique, intellectuelle et 
        religieuse. Les diverses phases de la croissance sont comparées à autant 
        de mers d’un immense océan ! « La première de ces mers est l’enfance »  
        ...... C’est de là que naît le devoir fondamental de la mission, car 
        chacun est dans une certaine mesure responsable du salut des autres : 
        « Tel est le principe de notre vie sociale... ne pas s’intéresser 
        seulement à nous ! » (Homélie 9, 2 sur la Genèse). Le tout se déroulait 
        entre deux pôles : la grande Eglise et la « petite Eglise », la famille, 
        en relation réciproque. 
          
        
        en 
        
        z 
        relations
          .... l'homme 
        TINITAIRE .... AJENOUS ... famille .... éducation .... persévérance ...
        
        Dieu est amour ... l'amour c'est grandir 
        ensemble ... co-naître 
      
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      Le Seigneur, ton gardien, le 
      Seigneur, ton ombrage,se tient près de toi. 
        
      
        
          dimanche 21 octobre 2007
            29e dimanche du Temps Ordinaire    
          
        Ex 17, 8-13 
        Le peuple d'Israël marchait à travers le désert. Les Amalécites 
        survinrent et attaquèrent Israël à Rephidim. Moïse dit alors à Josué : « 
        Choisis des hommes, et va combattre les Amalécites. Moi, demain, je me 
        tiendrai sur le sommet de la colline, le bâton de Dieu à la main. » 
        Josué fit ce que Moïse avait dit : il livra bataille aux Amalécites.  
        Moïse, Aaron et Hour étaient montés au sommet de la colline. Quand Moïse 
        tenait la main levée, Israël était le plus fort. Quand il la laissait 
        retomber, Amalec était le plus fort. Mais les mains de Moïse 
        s'alourdissaient ; on prit une pierre, on la plaça derrière lui, et il 
        s'assit dessus. Aaron et Hour lui soutenaient les mains, l'un d'un côté, 
        l'autre de l'autre. Ainsi les mains de Moïse demeurèrent levées jusqu'au 
        coucher du soleil. Et Josué triompha des Amalécites au tranchant de 
        l'épée. 
         
        Ps 120 (121), 1-2, 3-4, 5-6, 7-8 
        Je lève les yeux vers les montagnes : 
        d'où le secours me viendra-t-il ? 
        Le secours me viendra du Seigneur 
        qui a fait le ciel et la terre.  
         
        Qu'il empêche ton pied de glisser, 
        qu'il ne dorme pas, ton gardien. 
        Non, il ne dort pas, ne sommeille pas, 
        le gardien d'Israël.  
         
        Le Seigneur, ton gardien, le Seigneur, ton ombrage, 
        se tient près de toi. 
        Le soleil, pendant le jour, ne pourra te frapper, 
        ni la lune, durant la nuit.  
         
        Le Seigneur te gardera de tout mal, 
        il gardera ta vie. 
        Le Seigneur te gardera, au départ et au retour, 
        maintenant, à jamais. 
         
        2 Tm 3, 14-17 ; 4, 1-2 
        Fils bien-aimé, tu dois en rester à ce qu'on t'a enseigné : tu l'as 
        reconnu comme vrai, sachant bien quels sont les maîtres qui te l'ont 
        enseigné. Depuis ton plus jeune âge, tu connais les textes sacrés : 
        ils ont le pouvoir de te communiquer la sagesse, celle qui conduit au 
        salut par la foi que nous avons en Jésus Christ. Tous les textes de 
        l'Écriture sont inspirés par Dieu ; celle-ci est utile pour enseigner, 
        dénoncer le mal, redresser, éduquer dans la justice ; grâce à elle, 
        l'homme de Dieu sera bien armé, il sera pourvu de tout ce qu'il faut 
        pour faire un bon travail.  
        Devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui doit juger les vivants et les 
        morts, je te le demande solennellement, au nom de sa manifestation et de 
        son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, 
        dénonce le mal, fais des reproches, encourage, mais avec une grande 
        patience et avec le souci d'instruire. 
         
        Lc 18, 1-8 
        Jésus disait une parabole pour montrer à ses disciples qu'il faut 
        toujours prier sans se décourager : « Il y avait dans une ville un juge 
        qui ne respectait pas Dieu et se moquait des hommes. Dans cette même 
        ville, il y avait une veuve qui venait lui demander : 'Rends-moi justice 
        contre mon adversaire.' Longtemps il refusa ; puis il se dit : 'Je ne 
        respecte pas Dieu, et je me moque des hommes, mais cette femme commence 
        à m'ennuyer : je vais lui rendre justice pour qu'elle ne vienne plus 
        sans cesse me casser la tête.' » 
        Le Seigneur ajouta : « Écoutez bien ce que dit ce juge sans justice ! 
        Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et 
        nuit ? Est-ce qu'il les fait attendre ? Je vous le déclare : sans 
        tarder, il leur fera justice. Mais le Fils de l'homme, quand il viendra, 
        trouvera-t-il la foi sur terre ? » 
         
  
        
          
        Homélie 
        
         
        Les lectures de ce dimanche nous invitent à la persévérance dans la foi. 
        Cette dernière nous est présentée relativement à deux domaines : celui 
        de la prière (Cf. 1ère lecture et évangile) et celui de la lecture et de 
        la proclamation de la Parole de Dieu (Cf. 2ème lecture). 
         
        Dans l’évangile, Jésus nous exhorte avec ses disciples à « toujours 
        prier sans se décourager ». Pour expliciter son propos, il relate la 
        parabole de cette veuve qui n’en finit pas d’implorer justice auprès 
        d’un juge inique jusqu’à ce que « fatigué » et « usé », il lui donne 
        satisfaction. L’argument a fortiori utilisé par Jésus selon une coutume 
        sémite déploie ici toute sa force de conviction : si cet homme mauvais 
        finit par exaucer le vœu de cette pauvre femme qui lui « casse la tête 
        », combien plus Dieu qui est bon, « fera-t-il justice à ses élus qui 
        crient vers lui » et « sans tarder ». Dans ce cas, la motivation de la 
        persévérance se trouve être la certitude d’être entendu et exaucé, 
        persévérance témoignant d’une confiance en Dieu à toute épreuve. C’est 
        cette même assurance qui pousse Moïse, accompagné d’Aaron et d’Hour, à 
        lever sans relâche leurs mains et leurs cœurs vers le Seigneur jusqu’à 
        la victoire du peuple sur les Amalécites. 
        Le psaume 120 (121) exprime lui aussi à sa manière cette confiance 
        indéfectible dans le Seigneur qui ne saurait rester sourd aux appels de 
        celui qui crie vers lui dans sa détresse : « Je lève les yeux vers les 
        montagnes : d’où le secours me viendra-t-il ? Le secours me viendra du 
        Seigneur qui a fait le ciel et la terre. […] Non, il ne dort pas, ne 
        sommeille pas, le gardien d’Israël ». Ce psaume est une véritable 
        confession de foi dans la présence du Seigneur à nos côtés et dans son 
        amour fidèle et prévenant à notre égard : « Le Seigneur, ton gardien, le 
        Seigneur, ton ombrage, se tient près de toi… Le Seigneur te gardera de 
        tout mal, il gardera ta vie… Le Seigneur te gardera au départ et au 
        retour, maintenant, à jamais. » 
        Persévérer dans la prière, tout à la fois, exprime et fortifie notre foi 
        en ce Dieu Père qui est pure bonté, pur don, pour chacun de ses enfants. 
        C’est ce que Jésus veut nous faire découvrir lorsqu’après avoir conté sa 
        parabole, il interroge ses disciples : « Mais le Fils de l’Homme, quand 
        il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? » 
         
        Reste cependant la douloureuse question de la prière non exaucée. Nous 
        ne parlons pas ici d’une prière qui reposerait sur des motivations 
        ambigües, une prière qui nous replierait sur nous-mêmes plus qu’elle ne 
        nous ouvrirait à Dieu et à nos frères. Au non exaucement de celle-ci, 
        saint Jacques donne la raison : « Vous demandez et ne recevez pas parce 
        que vous demandez mal, afin de dépenser pour vos passions » (Jc 4, 3). 
        Non, nous pensons ici à ces prières où nous demandons à Dieu de faire 
        justice à nos frères ou à nous-mêmes en penchant son cœur miséricordieux 
        sur la souffrance dans laquelle nous nous trouvons. 
        C’est précisément ce type de prière que formule la veuve de l’évangile. 
        Comment comprendre qu’à la fin du récit, Jésus déclare que Dieu ne 
        saurait faire attendre ces élus et qu’il leur fera justice sans tarder 
        alors que l’objet de cette parabole est de nous inviter à persévérer 
        dans la prière ce qui sous-entend une réponse non-immédiate ! Nous 
        aurions tort de voir ici une contradiction entre l’exigence posée par 
        Jésus et la promesse d’une réponse immédiate. En fait, le Seigneur nous 
        exauce toujours mais la grâce qu’il dépose en nous lorsque nous le 
        prions a parfois besoin de temps pour pénétrer notre nature et déployer 
        en nous toutes ses potentialités.  
        De plus, il nous faut peut-être aussi du temps pour reconnaître en nous 
        l’œuvre de cette même grâce qui souvent ne prend pas les chemins que 
        nous attendions sur le moment. Nouvel acte de foi à poser humblement, 
        patiemment, devant un mystère, insondable comme l’Amour de Dieu pour 
        chacun de nous.  
         
        Nous percevons combien cette foi a chaque jour besoin d’être ravivée. 
        C’est ici, comme nous le rappelle la deuxième lecture, qu’interviennent 
        l’écoute et la proclamation de la Parole de Dieu. Lire et méditer 
        l’Ecriture nous fortifie dans notre foi en ce Père de tendresse et de 
        miséricorde pour qui tous nos cheveux sont comptés (Cf. Lc 12, 7). 
        Ajoutons que proclamer cette Parole qui nous révèle ce Dieu d’Amour 
        accroît également notre confiance en lui et par conséquent soutient 
        notre persévérance dans la prière.  
         
        « Seigneur, fortifie notre foi en ta bonté et ta miséricorde qui nous 
        justifient afin que nous persévérions dans la prière. Au cœur des 
        épreuves et des souffrances, que par notre supplication nous gardions 
        les yeux fixés sur toi. Fais grandir en nous l’espérance dans l’attente 
        patiente et confiante de voir nos demandes exaucées lorsque ta grâce 
        aura germé en nous jusqu’à donner un beau fruit de charité. » 
         
        
        Frère Elie 
           
         
          
          
        
        
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        Jean Chrysostome 
  
        
          
        
        
          publié le 20 septembre 2007 
        
          Le Saint-Père présente le fameux prédicateur d’Antioche. 
        
  
        
          Chers frères et sœurs ! 
          On célèbre cette année le seizième centenaire de la 
          mort de saint Jean Chrysostome (407-2007). Jean d’Antioche, appelé 
          Chrysostome, c’est-à-dire « Bouche d’or » en raison de son éloquence, 
          peut se dire encore vivant aujourd’hui, également en raison de ses 
          œuvres. Un copiste anonyme écrivit que celles-ci « traversent le monde 
          entier comme des éclairs foudroyants ». Ses écrits nous permettent 
          également, ainsi qu’aux fidèles de son temps, qui furent à plusieurs 
          reprises privés de sa présence en raison de ses exils, de vivre avec 
          ses livres, malgré son absence. C’est ce qu’il suggérait lui-même dans 
          l’une de ses lettres (cf. A Olympiade, Lettre 8, 45). 
          Né autour de 349 à Antioche de Syrie (aujourd’hui 
          Antakya, au sud de la Turquie), il y exerça son ministère pastoral 
          pendant environ onze ans, jusqu’en 397, puis, ayant été nommé évêque 
          de Constantinople, il exerça le ministère épiscopal dans la capitale 
          de l’Empire avant ses deux exils, qui se suivirent de près, entre 403 
          et 407. Nous nous limitons aujourd’hui à prendre en considération les 
          années de Chrysostome vécues à Antioche. 
          Orphelin de père à un très jeune âge, il vécut avec sa 
          mère, Antusa, qui lui transmit une extrême sensibilité humaine et une 
          foi chrétienne profonde. Après avoir terminé ses études élémentaires 
          et supérieures, couronnées par des cours de philosophie et de 
          rhétorique, il eut pour maître Libanio, païen, le plus célèbre rhéteur 
          de son temps. A son école, Jean devint le plus grand orateur de 
          l’antiquité grecque tardive. Baptisé en 368 et formé à la vie 
          ecclésiastique par l’évêque Melezio, il fut institué lecteur par 
          celui-ci en 371. Ce fait marqua l’entrée officielle de Chrysostome 
          dans le cursus ecclésiastique. De 367 à 372, il fréquenta l’Asceterio, 
          une sorte de séminaire d’Antioche, avec un groupe de jeunes, dont 
          certains devinrent ensuite évêques, sous la direction du célèbre 
          exégète Diodore de Tarse, qui initia Jean à l’exégèse 
          historico-littérale, caractéristique de la tradition antiochienne. 
          Il se retira ensuite pendant quatre ans parmi les 
          ermites du proche mont Silpio. Il poursuivit cette retraite par deux 
          autres années encore, vécues en totale solitude dans une grotte sous 
          la direction d’un « ancien ». Au cours de cette période, il se 
          consacra totalement à méditer « les lois du Christ », les Evangiles et 
          en particulier les Lettres de Paul. Etant tombé malade, il se trouva 
          dans l’impossibilité de se soigner seul, et il dut donc revenir dans 
          la communauté chrétienne d’Antioche (cf. Palladio, Vie 5). Le Seigneur 
          - explique le biographe - intervint au bon moment avec cette 
          infirmité, pour permettre à Jean de suivre sa véritable vocation. En 
          effet, il écrira lui-même que, placé dans l’alternative de choisir 
          entre les vicissitudes du gouvernement de l’Eglise et la tranquillité 
          de la vie monastique, il aurait préféré mille fois le service pastoral 
          (cf. Sur le sacerdoce, 6, 7) : c’est précisément à cela que 
          Chrysostome se sentait appelé. Et ici s’accomplit le tournant décisif 
          de l’histoire de sa vocation : pasteur d’âme à plein temps ! 
          L’intimité avec la Parole de Dieu, cultivée au cours des années de son 
          ermitage, avait fait mûrir en lui l’urgence irrésistible de prêcher 
          l’Evangile, de donner aux autres ce qu’il avait reçu au cours des 
          années de méditation. L’idéal missionnaire le lança ainsi, âme de feu, 
          dans le service pastoral. 
          Entre 378 et 379 il revint en ville. Devenu diacre en 
          381 et prêtre en 386, il devint un célèbre prédicateur dans les 
          églises de sa ville. Il prononça des homélies contre les ariens, 
          suivies de celles pour commémorer les martyrs antiochiens, ainsi que 
          d’autres sur les festivités liturgiques principales : il s’agit d’un 
          grand enseignement de la foi dans le Christ, également à la lumière de 
          ses saints. 387 fut l’« année héroïque » de Jean, celle de la 
          « révolte des statues ». Le peuple abattit les statues impériales, en 
          signe de protestation contre l’augmentation des impôts. Au cours de 
          ces journées de Carême et d’angoisse en raison des punitions dont 
          l’empereur menaçait, il prononça ses 22 vibrantes homélies sur les 
          statues, finalisées à la pénitence et à la conversion. Suivit ensuite 
          la période sereine du ministère pastoral (387-397). 
          Chrysostome s’inscrit parmi les Pères les plus 
          prolifiques : de lui nous sont parvenus 17 traités, plus de 700 
          homélies authentiques, les commentaires à Matthieu et à Paul (Lettres 
          aux Romains, aux Corinthiens, aux Ephésiens et aux Hébreux), et 241 
          lettres. Ce ne fut pas un théologien spéculatif. Il transmit cependant 
          la doctrine traditionnelle et sûre de l’Eglise, à une époque de 
          controverses théologiques suscitées en particulier par l’arianisme, 
          c’est-à-dire par la négation de la divinité du Christ. Il est donc un 
          témoin digne de foi du développement dogmatique atteint par l’Église 
          aux IV-Ve siècle. Sa théologie est typiquement pastorale, avec la 
          constante préoccupation de la cohérence entre la pensée exprimée par 
          la parole et le vécu existentiel. Tel est, en particulier, le fil 
          conducteur des splendides catéchèses, avec lesquelles il préparait les 
          catéchumènes à recevoir le Baptême. Proche de la mort, il écrivit que 
          la valeur de l’homme se trouve dans la « connaissance exacte de la 
          véritable doctrine et dans la rectitude de vie » (Lettre de l’exil). 
          Les deux choses, connaissance de la vérité et rectitude de vie, vont 
          de pair : la connaissance doit se traduire en vie. Chacune de ses 
          interventions visa à développer chez les fidèles l’exercice de 
          l’intelligence, pour comprendre et traduire en pratique les exigences 
          morales et spirituelles de la foi. 
          Jean Chrysostome se soucia d’accompagner par ses 
          écrits le développement intégral de la personne, dans les dimensions 
          physique, intellectuelle et religieuse. Les diverses phases de 
          la croissance sont comparées à autant de mers d’un immense océan ! 
          « La première de ces mers est l’enfance » (Homélies 81, 5 sur 
          l’Evangile de Matthieu). En effet, « précisément au cours de ce 
          premier âge se manifestent les inclinations au vice et à la vertu ». 
          C’est pourquoi la loi de Dieu doit être dès le début imprimée dans 
          l’âme « comme sur une tablette de cire » (Homélie 3,1 sur l’Evangile 
          de Jean) : de fait, c’est l’âge le plus important. Nous devons nous 
          rappeler qu’il est fondamental qu’en cette première phase de la vie, 
          entrent réellement dans l’homme les grandes orientations qui donnent 
          sa juste perspective à l’existence. Chrysostome recommande donc : 
          « Dès l’âge le plus tendre fortifiez les enfants avec des armes 
          spirituelles, et enseignez-leur à marquer le front avec la main » 
          (Homélie 12, 7 sur la première Lettre aux Corinthiens). Viennent 
          ensuite l’adolescence et la jeunesse : « A l’enfance suit la mer de 
          l’adolescence, où les vents soufflent avec violence..., car en nous 
          croît... la concupiscence » (Homélie 81, 5 sur l’Evangile de 
          Matthieu). Arrivent enfin les fiançailles et le mariage : « A la 
          jeunesse succède l’âge de la personne mûre, où se présentent les 
          engagements de la famille : le temps est venu de chercher une femme » 
          (ibid.). Il rappelle les objectifs du mariage, en les enrichissant - 
          avec un rappel à la vertu de la tempérance - d’un riche tissu de 
          relations personnalisées. Les époux bien préparés barrent ainsi la 
          route au divorce : tout se déroule avec joie et l’on peut éduquer les 
          enfants à la vertu. Lorsque naît ensuite le premier enfant, celui-ci 
          est « comme un pont ; les trois deviennent une seule chair, car 
          l’enfant réunit les deux parties » (Homélie 12, 5 sur la Lettre aux 
          Colossiens), et les trois constituent « une famille, petite Eglise » 
          (Homélie 20, 6 sur la Lettre aux Ephésiens). 
          La prédication de Chrysostome se déroulait 
          habituellement au cours de la liturgie, « lieu » où la communauté se 
          construit à travers la parole et l’Eucharistie. L’assemblée réunie là 
          exprime l’unique Eglise (Homélie 8, 7 sur la Lettre aux Romains), la 
          même parole est adressée en tout lieu à tous (Homélie 24, 2 sur la 
          première Lettre aux Corinthiens), et la communion eucharistique 
          devient le signe efficace de l’unité (Homélie 32, 7 sur l’Evangile de 
          Matthieu). Son projet pastoral était inséré dans la vie de l’Église, 
          dans laquelle les fidèles laïcs assument avec le Baptême la charge 
          sacerdotale, royale et prophétique. Il dit au fidèle laïc : « A toi 
          aussi le Baptême fait de toi un roi, un prêtre et un prophète » 
          (Homélie 3, 5 sur la deuxième Lettre aux Corinthiens). C’est de là 
          que naît le devoir fondamental de la mission, car chacun est dans une 
          certaine mesure responsable du salut des autres : « Tel est le 
          principe de notre vie sociale... ne pas s’intéresser seulement à 
          nous ! » (Homélie 9, 2 sur la Genèse). Le tout se déroulait entre deux 
          pôles : la grande Eglise et la « petite Eglise », la famille, en 
          relation réciproque. 
          Chers frères et sœurs, comme vous pouvez le voir cette 
          leçon de Chrysostome sur la présence authentiquement chrétienne des 
          fidèles laïcs dans la famille et dans la société, demeure encore 
          aujourd’hui plus que jamais actuelle. Prions le Seigneur, afin qu’il 
          nous rende dociles aux enseignements de ce grand Maître de la foi.  
        
          Source : zenit.org, 2007 
          
           
         
          
        
        
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La loi morale naturelle s'impose à tous
        
Le Pape s'est adressé ce matin aux membres de la Commission théologique internationale. Le Saint- Père leur a dit que la doctrine sur la loi morale naturelle
  "tendait vers deux buts essentiels : comprendre que le contenu éthique de la foi chrétienne n'est pas imposé de l'extérieur à la conscience humaine, mais qu'il constitue une norme inscrite dans la nature humaine. Ensuite qu'en partant de la loi naturelle accessible à toute créature dotée de raison on peut dialoguer avec tous les hommes de bonne volonté comme avec la société civile. [On a perdu de vue] l'évidence des fondements de l'être humain et de son action éthique, ce qui fait que la doctrine de la loi morale naturelle est entrée en conflit avec des conceptions qui la nient. Ceci a de graves effets sur l'ordre social.
              
[Une] conception positive du droit [domine, selon laquelle] l'humanité, la société, voire une majorité de citoyens est la source ultime du droit. Et il ne s'agit plus de la recherche du bien, mais de celle du pouvoir, d'un équilibre de pouvoirs. Le relativisme éthique est à la base de cette tendance, dans lequel voient une des conditions base de la démocratie, le relativisme garantissant selon eux la tolérance et le respect de tous. S'il en était ainsi, la majorité du moment serait source unique du droit, alors que l'histoire démontre que les majorités peuvent se tromper.
  
Lorsque sont en jeu les exigences fondamentales de la dignité et de la vie de la personne, l'institution familiale, la justice sociale ou tout autre droit fondamental de l'homme, aucune loi humaine n'est en droit d'effacer la norme que le Créateur a inscrit en l'homme, sans que la société soit frappée au coeur de ce qui est son fondement. Seule la loi naturelle constitue la garantie pour chacun de vivre libre et respecté dans sa dignité, protégé de toute manipulation idéologique, de tout arbitraire, de toute loi du plus fort. Qui pourrait échapper à cette vérité ?"  
          
         
       
      
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