....Immigration : l’aveuglement épiscopal

Dossiers : les chefs  Elans des NOUS

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Auteur:JEANNE SMITS

Source:  Présent

Date : http://www.present.fr/article-13413-7038.html

  

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« J’étais étranger, et tu m’as accueilli. » Que doit faire le chrétien face à un immigré, démuni, déraciné, en délicatesse avec la loi – « sans-papiers » dit-on aujourd’hui ! – sinon voir en lui le visage du Christ souffrant ? Devant la réalité concrète, immédiate, dramatique, nous sommes appelés à la charité et à la bonté, notre attitude doit témoigner de la charité même du Christ, et c’est par amour pour Lui que nous devons considérer l’étranger comme notre frère. Lui vouloir du bien. Espérer jouir avec lui du bonheur éternel !

Hélas, ce n’est pas ce que dit le récent message du Conseil d’Eglises chrétiennes en France « à l’occasion du premier dimanche de Carême », revêtu d’un poids particulier en cette « Année européenne des Eglises pour les migrations ». Le texte, cosigné, dans l’ordre, par ses co-présidents, le pasteur Claude Baty président de la Fédération protestante de France, Mgr Emmanuel, président de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France, et le cardinal André Vingt-Trois, en sa qualité de président de la Conférence des évêques de France, se situe sur un plan plus politique.

Ensemble, ils demandent que soient reconnues et protégées les associations d’aide aux immigrés ou qui apportent une aide aux immigrés – mais dont certaines militent activement pour la régularisation systématique des illégaux, récusant pratiquement le droit de l’Etat de fixer une limite ou des conditions au séjour et à l’installation des immigrés en France.

Florilège :

• « Chaque fois que cela est nécessaire, nous vous engageons à aborder la question des migrations avec les autorités locales ; elles ont besoin d‘être encouragées dans leurs choix politiques pour que notre pays reste une terre d’accueil. »

• « Les associations ont aussi besoin de bénévoles pour accueillir et accompagner des migrants, en les aidant par exemple à régulariser leur situation administrative. Nous vous encourageons à vous rendre disponibles, de manière ponctuelle ou régulière. »

Bref, faire preuve de solidarité à l’égard des migrants, ce n’est pas leur apporter le secours matériel et la chaleur humaine dont chacun peut avoir besoin. C’est encore moins leur faire connaître le Christ, notre souverain bien, notre trésor inestimable que nous n’avons pas le droit, en effet, de garder pour nous. Evangéliser l’étranger, l’amener à connaître la splendeur de la vérité ? Le Conseil d’Eglises chrétiennes n’y pense même pas. Ou en tout cas n’ose pas le dire…

Notant que « l’Europe est une destination privilégiée et la France l’un des principaux pays “choisis” par les migrants », le Conseil choisit l’augmentation de cette pression par la récompense des comportements hors la loi. Des décennies de cette politique d’immigration-là ont pourtant montré leurs limites, et pour la population autochtone, et pour les immigrés eux-mêmes lorsque, loin de leur pays natal, ils s’enlisent dans des situations d’assistanat…

Le Conseil confond le devoir personnel et les attitudes politiques, qui mettent en œuvre d’autres responsabilités et un devoir de protection du bien commun national.

Mais même sur le plan personnel, voici que ces responsables religieux demandent à chacun de se libérer des « idées fausses », des « préjugés » ou des « représentations inexactes » : « Parmi les chrétiens, comme parmi nos concitoyens, peuvent circuler des réponses simplistes à ce problème complexe. »

Le problème, c’est que la réponse qui consiste à privilégier « l’accueil » à tout prix, à tout niveau, passe justement à côté de la réalité. La réalité est celle d’une présence massive d’étrangers dont la culture est souvent radicalement différente de la nôtre, dont « l’intégration » se traduit par une défrancisation des quartiers ; la réalité, c’est que cette immigration en grande partie musulmane pose un défi réel à ce qui reste de foi chrétienne dans ce pays. Les familles chrétiennes doivent-elles donc changer leur « regard » sur les quartiers musulmans, aller y vivre, y exposer leurs filles aux agressions que les jeunes musulmanes cherchent à éviter en se voilant ? Il s’est trouvé des prêtres pour le dire. Et c’est de la folie, tant qu’il n’y a pas d’abord une affirmation forte de l’identité nationale et chrétienne, tant qu’on n’impose pas d’abord le respect de la loi, tant qu’on n’affirme pas que l’émigration vers n’importe quel pays n’est pas un droit de l’homme. On peut lire à propos de l’islam le remarquable texte du Père Daniel-Ange sur libertepolitique.com.

Le Conseil d’Eglises ose affirmer que le « contexte est de plus en plus restrictif en matière de politiques migratoires ». Sur le blog Perepiscopus (« Observatoire des évêques de France), Maximilien Bernard démontre le contraire en quelques chiffres :

« Le problème c’est que c’est faux. Et les chiffres 2009 le montrent : —  29 288 étrangers en situation irrégulière ont été reconduits à la frontière. — 173 991 titres de long séjour ont été délivrés. — 108 275 étrangers ont été naturalisés. »

JEANNE SMITS

 

 

 

 

 

 

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